NON À L'EXPLOITATION DU PÉTROLE AU TOGO: MOBILISATION DES COMMUNAUTÉS


Dans le cadre de sa campagne « Non à l’Exploitation du pétrole au Togo » qui s’inscrit dans le projet régional Frontline resistance to oil and gas and Coordinated campaigning for climate justice and Just energy transformation for Africa, Les Amis de la Terre Togo a mobilisé, le 30 juillet 2021 à Baguida, les communautés affectées par l’exploration du pétrole au Togo - Doévi Kopé, Gbétsogbé, Katanga. L’objectif est de planifier des actions de lobbying et de plaidoyer afin de dissuader les autorités togolaises d’extraire du pétrole au Togo, en raison des externalités négatives qui peuvent en découler. Il faut souligner que les populations de ces trois communautés sont des pêcheurs et des transformatrices de poisson. .



Au cours de cette rencontre de mobilisation, les pêcheurs ainsi que les transformatrices de poisson, sont largement revenus sur les difficultés et les défis liés à la pratique de leurs activités. Quelques membres de ces communautés ont livré leurs témoignes :

 

« Chaque fois que nous allons pêcher, les fils barbelés de bateaux accrochent nos filets. Ils sont très tranchants et peuvent blesser quand on y touche…. …. La quantité de nos filets qui sont restés en mer est importante. L’ONG Les Amis de la Terre Togo nous fait, régulièrement, des formations sur nos droits et devoirs liés à nos activités Nous sollicitons l’appui de cette organisation, en termes de plaidoyer pour que cette pratique prenne fin ». - Pêcheur

 

« Lorsque les bateaux accostent, il y a des poissons là où leurs lumières sont projetées et les pêcheurs y jettent leurs filets. Mais cela n’est pas autorisé ; sous peine de peine de prison avec une amende de 300 000 à 500 000 FCFA. Pourtant, les pêcheurs sont des personnes pauvres, ils cherchent juste à survivre ».. ”- Femme transformatrice de poissons

 

“Les autorités devraient nous trouver un endroit sûr de pêche. La mer détruit nos domiciles sans que personne ne s’en inquiète. Le peu d’espace qui nous reste est partagé avec les entreprises. Par conséquent, nous manquons de place et on se demande si le Togo a des pêcheurs. Si c’est le cas, on devrait nous laisser la côte ou la protéger pour qu’on puisse aller en mer. En vérité, c’est là où nous trouvons du poisson que les bateaux accostent. Nous n’allons pas loin, c’est là-bas qu’on pêche. Quand nos camarades y vont, ils sont chassés. Nous avons le sentiment que Les fils barbelés qu’on trouve dans l’eau, y sont délibérément laissés pour faire déchirer nos filets et nous décourager d’y retourner. Nous supplions Les Amis de la terre-Togo à nous aider pour avoir un endroit en mer à partir duquel nous pourrons capturer des poissons pour le marché. Nous prions Les Amis de la terre-Togo à intercéder en notre faveur auprès du gouvernement.”- Pêcheur

 

“Est ce qu’on installe des usines dans les communautés ? Les usines sont installées loin des communautés. Mais ici ils installent les usines là où nous sommes, dans les populations. Qu’est-ce que vous voulez que nous devenions ?” Chef de Doévi Kopé


Notons qu’en prélude aux discussions et aux témoignages, une vidéo des activités antérieures de Les Amis de la Terre Togo avec ces communautés, a été projetée pour susciter le débat.

 


Au terme de la rencontre, un calendrier a été établi avec chaque communauté pour une visite de travail avec Les Amis de la Terre Togo afin de discuter des problèmes spécifiques de chaque communauté et entrevoir, ensemble, les approches de solution.


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